Y comme Yves
Notre lignée maternelle est de source bretonne, et notamment du Trégor. ( voir ICI ), aussi dans ce challenge AZ je ne pouvait oublier Yves ou Erwan (en breton) le Saint patron de la Bretagne, d’autant que plusieurs Yves sont présents dans cette généalogie.
Yves Hélory de Kermartin, serait né vers 1250 à Minihy‑Tréguier (Côtes-d’Armor) et décédé en 1303 Il était le fils d’un chevalier breton, orphelin très jeune, il est élevé par sa mère, Azou du Quinquis, une femme très pieuse qui aimait répéter à son fils: « Vivez mon fils de telle manière à devenir un saint ».
Très doué, à l’âge d’environ 14 ans, il part étudier à Paris, accompagné de son précepteur Jean de Kergoz (Kerc’hoz). Il y étudie les arts, c’est-à-dire les lettres, la théologie pour être prêtre, et le droit à l’Université de Paris, puis il parachève ses études dans la prestigieuse faculté de droit d’Orléans réputée à travers toute l’Europe à cette époque.
Il revient au pays. On le nomme à la fois curé de Trédrez, petite paroisse près de Saint‑Michel en Grèves et official (juge ecclésiastique) à Tréguier. Il étonne ses paroissiens en prêchant en breton, alors que ses prédécesseurs le faisaient en latin, rendant ainsi accessible au peuple la compréhension de l’Évangile et de son message. Il se déplace beaucoup à pieds dans la région de Tréguier, est vu plusieurs fois dans la même journée à des lieux différents et de bonne distance. Les gens l’apprécient pour sa façon de rendre la justice, il est réputé pour son sens de l’équité qui lui interdit de privilégier le riche sur le pauvre.
Saint Yves par Rogier van der Weyden (xve siècle).
Sous l’influence de moines franciscains avec qui il a de longues discussions sur la perfection et la pauvreté, il se décide à partager ses ressources avec les pauvres. Juge, il assume ses fonctions dans un esprit de conciliation et de justice et, gratuitement, se fait le conseiller ou le défenseur des plaideurs démunis, gardant, sous les attaques parfois acerbes de ses collègues d’en face, une joyeuse égalité d’humeur. Fidèle à l’exemple des saints, (saint Martin entre autres), à une vie de prière centrée sur l’Eucharistie et l’étude de l’Écriture Sainte, il s’adonne aussi à la prédication, et à l’assistance spirituelle. Sa maison, le manoir de Minihy, devient un abri pour les pauvres. On l’appelle « le prêtre saint ».
Après sa mort, il connaîtra un culte populaire très fervent, en Bretagne et bien au-delà. Il fut canonisé le 19 mai 1347 par le pape Clément VI
Lire ICI le message du Pape Jean‑Paul ii à l’évêque de Saint‑Brieuc et Tréguier à l’occasion du VIIe centenaire de la naissance de saint Yves.
Saint Yves est le plus grand des saints bretons. Il est l’un des patrons des marins, mais c’est surtout le patron des juristes, des magistrats, avocats, avoués et des professeurs de droit.