U comme Uranie
Marie Uranie Mélanie Bréville, mon arrière‑grand‑mère maternelle (sosa 15) naît à Francheval (08) le 12 mai 1881. Elle aura une vie assez« animée » :
1- En mai 1897, sa mère, Sidonie Rennesson, quitte le foyer familial avec son fils Alfred Bréville et sa fille Marie Uranie (16 ans)
2 – Elle se marie deux ans plus tard, le 31 août 1899 avec Jean‑Baptiste Lucien Avelange, à Francheval dont elle aura deux enfants Albert en 1901 et Marie‑Louise en 1906.
3 – En septembre 1908, elle quitte à son tour le domicile conjugal avec ses deux enfants.
Le divorce sera officialisé en 1910 par le tribunal de Sedan et Jean‑Baptiste Lucien Avelange décèdera le 22 avril 1911.
Nous perdons alors sa trace et nous ne la retrouvons qu’en 1922 à Saint‑Masmes (51)
Quelles sont les raisons de ce déplacement dans la Marne, et quand celui-ci est intervenu, nous n’avons pas ‑jusqu’à l’heure‑ réussi à le savoir ; nous pouvons néanmoins penser que la guerre a joué un rôle avec l’éloignement du front des Ardennes…
4 – En effet le 16 juin 1923, elle marie, à Saint‑Masmes, sa fille Marie-Louise Lucienne (17 ans) à Louis Marie Offret (mon sosa 6), maçon venu de Bretagne avec toute sa famille pour rebâtir le village détruit par la guerre. Nous savons qu’elle tient alors un café buvette, un « bastringue » dans un préfabriqué en bois avec piano mécanique.
5 – Le 19 octobre 1928, Marie Uranie Mélanie Bréville convole en secondes noces à Saint‑Masmes avec Georges Athanase Lubineau. Ce dernier était venu du Loir et Cher, après un divorce, comme chef de chantier pour la reconstruction du village. C’est le « chef »de Louis Offret et aussi un de ses témoins de mariage.
6- Le mariage sera très court, puisque Georges Lubineau (devenu tavernier par son mariage) décèdera le 27 janvier 1929 soit exactement 100 jours après son mariage.
7 – En 1931, la famille Offret retourne en Bretagne et s’installe à Dinard. Mais le ménage ne durera pas, en 1932, ce dernier éclatera et le divorce sera prononcé. Marie Uranie Mélanie Bréville, qui était retourné s’installer dans son village natal Francheval aura la charge de sa petite fille Madeleine (ma mère) placée chez « les sœurs à cornette » à Muno (Belgique) à 10 kilomètres à travers bois de Francheval. Elle s’acquittera de cette responsabilité jusqu’en 1938. (Marie-Louise s’étant remarié, Madeleine la rejoindra à Paris).
8 – La « Veuve Lulu» comme l’appelait alors ses voisins, restera au village de Francheval jusqu’en 1955. Elle part alors pour rejoindre Strasbourg (où demeurait sa fille Marie-Louise qui, après avoir été longtemps serveuse, avait acquis un restaurant).
Elle décèdera le 23 février 1961 à l’hôpital de la ville et sera inhumé à Strasbourg
Mon frère jumeau et moi, au chevet de notre arrière‑grand‑mère quelques semaines avant son décès.