T comme Transcription
Le dictionnaire nous dit que la transcription est la reproduction exacte, par l’écriture, de ce qui a déjà été écrit. En généalogie ,savoir lire les documents anciens (de l’extrême fin du xve siècle à la Révolution française) l’est loin d’être une sinécure, car l’écriture ancienne se caractérise par un système abréviatif et la coexistence de graphies très différentes.
Ainsi pour rendre intelligible les textes anciens, on est appelé à transcrire, avec certaines règles. Les principes fondamentaux consistent à respecter scrupuleusement l’orthographe du document original ; lorsqu’un mot est trop déformé dans sa graphie d’origine pour être intelligible, on peut mettre [sic] et faire une note de bas de page pour donner sa forme actuelle. En revanche, pour des raisons d’intelligibilité du texte par nos contemporains, il faut restituer une accentuation des voyelles, une ponctuation et un découpage des mots tels qu’on les pratique aujourd’hui. De même, il est vivement recommandé de développer les abréviations dans les transcriptions, excepté lorsqu’il s’gît d’abréviations très intelligibles telles M./Mre./Mgr…
Voici un acte notarié ( et sa transcription) trouvé dans le grenier de la ferme familiale, il concerne le partage des biens immobiliers de Joseph Grandidier et de son épouse Marguerite Aubertin, au profit de leur deux fils.
Cet acte n’est pas daté (nous n’en avons retrouvé qu’une partie), mais il est postérieur au 27 janvier 1705 (décès de Joseph) et antérieur au 17 janvier 1730 (décès de Marguerite) puisqu’elle y est dite vivante.
Ce document à un intérêt mémoriel pour moi car Joseph Grandidier est le premier ancêtre né à L’hoste des bois (La Salle aujourd’hui), même si je n’ai pu remonter jusqu’à lui dans ma recherche des propriétaires successifs il y a de fortes présomptions pour qu’il ait été à l’origine de la ferme familiale. Il possédait un nombre important de terres et de champs (notre document ne nous en fait découvrir qu’une partie ) que cet acte partage en deux pour chacun de ces fils.
Mais il présente aussi un intérêt historique ; au‑delà de la simple énumération et le partage des terres, champs et prés, la première page de cet acte nous renseigne sur la « qualité » des bénéficiaires. Nous découvrons à travers cet acte l’importance de l’Abbaye d’Étival et de son Ban, la relative notabilité de nos aïeux, et l’importance de la forêt vosgienne à cette époque.