25 octobre 2020

C comme Cochon

Par jlgrandidier

Non, n’ayez pas peur, ne grognez pas, il ne s’agit pas « d’histoires cochonnes » que je veux « placer » dans le challenge AZ.

Pourtant avant de vous en donner les deux raisons personnelles qui m’ont incitées à parler cochon, laissez-moi vous parler de sa symbolique de l’animal. Selon les religions et les continents, le cochon est assimilé à un nombre de croyances.

Pour les Chinois, c’est un vecteur positif.

Au Tibet, le porc représente au contraire l’ignorance. Pour les juifs et les musulmans, il est carrément impur !

Interdite par l’Ancien testament, sa consommation est autorisée par le Nouveau, dans l’évangile selon Matthieu notamment.

Ce qui n’empêchera pas les catholiques d’’associer le cochon au diable pendant le Moyen âge, puis les « cochonneries » à la luxure à partir du XVIe siècle, rapprochement qui a la peau dure !

Première raison :

Naguère, à La Salle, dans la cour de la ferme familiale, vers novembre de chaque année on tuait le cochon. Je sais que le « cochon est sans rancune », car l’enseigne de notre charcuterie familiale à Reims, du temps de mon enfance, l’affirmait en grosses lettres d’or sur sa devanture. Aussi, sans aucun doute, je peux assurer qu’il ne m’en voudra pas d’avoir choisi ce jour fatal pour le fêter…

Il avait été nourri de patates, de céréales, d’orties vertes pour les vitamines, de « Petit lait » et d’eaux grasses. On le sortait de force

de la soue, car il savait que sa fin était proche et il arc‑boutait des quatre pattes Il grognait le diable, il se débattait encore en poussant des cris aigus !

Même les pattes entravées, sur l’autel du sacrifice, il se débattait encore en poussant des cris aigus. Un seau placé sous son cou tranché permettait de récupérer le précieux liquide…

« Notre »cochon subissait son calvaire pour nous offrir boudins, saucisses à cuire, à sécher et à fumer, ses cuisses et ses épaules deviendraient jambons que l’on fume ou que l’on sale.

Le lard est aussi salé, fumé, séché ou conservé en saloir, dans la saumure avec les côtelettes. La « pane »sera fondue pour obtenir le saindoux, gardé dans des pots de grès, qui servira toute l’année dans la cuisine (les pommes de terre rôties au saindoux… quel délice).

La tête sera dépecée, le moindre morceau de chair sera récupéré pour la confection d’un délicieux fromage de tête. Les pieds panés ou non, après être passés au four, seront un régal pour les amateurs. Tous les restes de la bête seront découpés, hachés menu, moulinés. Enrichis de mie de pain trempée dans du lait, d’œufs, de condiments et d’herbes aromatiques, ils permettront d’odorantes terrines et succulents pâtés.

Deuxième raison

Comme je l’ai signalé plus avant le cochon est important pour les Chinois (le « Cochon » est un symbole de bonheur). Ils lui ont-même dédié un signe dans leur astrologie.

Le Cochon occupe la douzième place de l’horoscope chinois. L’an dernier en 2019, tout comme en 1935, 1947, 1959, 1971, 1983, 1995, 2007 nous étions dans l’année du Cochon (la prochaine sera 2031).

Né en 1947, je me retrouve parfaitement dans la personnalité des « Cochons » décrite par l’horoscopie chinoise :

« Les cochons sont des personnes diligentes, compatissantes et généreuses. Ils possèdent une forte aptitude à la concentration. En effet, une fois l’objectif fixé, ils emploieront toute leur énergie pour y parvenir. Même si les cochons sollicitent rarement de l’aide auprès de leur entourage, ils ne refuseront pas, en revanche, de tendre la main à quiconque le leur demandera. De nature toujours confiante, les cochons se laissent, hélas, facilement berner.

D’une façon générale, les cochons restent relativement sereins face à l’adversité. Quel que soit le niveau de difficultés qu’ils rencontrent, ils parviennent à gérer la situation avec beaucoup de perspicacité et de sérieux. Enfin, les cochons font, également, preuve d’un grand sens des responsabilités lorsqu’il s’agit d’achever ce, pour lequel, ils se sont engagés. »

N’étaient-ce pas deux bonnes raisons de vous parler de cochon ?